Le paludisme représente un obstacle important au développement et un grand facteur de pauvreté du fait de ses conséquences dans les ménages et le pays notamment le coût élevé de prise en charge des épisodes, baisse du rendement scolaire et de la productivité lié à l’absentéisme, morbidité et mortalité très élevées surtout parmi les enfants de moins de 5 ans et femmes enceintes, etc.
La RDC à travers le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) a répondu à l’appel du Secrétaire Général des Nations Unies visant l’accès universel des populations à risque aux interventions de lutte contre le paludisme à partir de 2010 et s’est aligné sur le plan mondial de lutte contre le paludisme.
De 2007 à 2012, le pays a organisé les campagnes sur toute l’étendue du territoire assurant une couverture universelle d’envergure nationale. En 2013, le pays avait lancé le programme de renouvellement des MILD qui avait pris fin en 2016 et l’an 2017 est considéré comme le démarrage de la nouvelle vague de renouvellement. C’est ainsi que, à travers l’Instance de Coordination Nationale (INC)/Country Coordinating Mechanism (CCM), SANRU été désigné par le FM pour organiser les campagnes de masse dans les provinces de l'Equateur ,de la Mongala, du Haut Katanga, du Tanganika, du Nord& Sud Kivu, de Maindombe et de la Tshuapa . Ces dernières seront réalisées dans le cadre du Nouveau Modèle de Financement du Fonds Mondial pour lequel SANRU était désigné comme Principal bénéficiaire. Ce nouveau modèle a comme objectif général de contribuer à l’amélioration de l’état de santé des populations de la RDC par la réduction du fardeau humain et socio-économique de la malaria.
Un des axes principaux de ces campagnes c'est communication pour le changement de comportement sur la lutte contre le Paludisme notamment l'utilisation correcte et systématique de la MILD. Les leçons pratiques apprises au cours des précédentes campagnes de distribution des MILDS dans d’autres provinces, suscitant des innovations dans la stratégie, SANRU a jugé nécessaire de solliciter le concours de la société civile afin d’accompagner la campagne de distribution des MILDS par des activités communautaires et de mobilisation sociale.
Outre la mobilisation sociale et forte de l’expérience du NMF 1, la société civile est chargée du suivi et de monitoring des activités de communication des RECO, la sensibilisation dans les ménages ainsi que des diffusions des messages éducatifs lors des campagnes.
Le but de ce suivi étant de s’assurer de l’effectivité du passage des RECO dans les ménages de la diffusion effective des spots audio visuels dans les médias (radio et télévision) et de leur appropriation par la communauté ; en vue d’une plus grande efficacité, la société civile est secondée par l’agent de suivi de la campagne, l’animateur communautaire qui du reste seront sous la coordination du Médecin Chef de Zone.
Chacune de ces activités d’une manière distincte permettent non seulement de retracer les différentes sources d’information de la population, de vérifier l’effectivité de la diffusion des messages éducatifs par les médias ciblés, de documenter, mais aussi de fournir une évaluation sur les canaux de communication lors des campagnes de distribution.
C’est à titre qu'ils portent le nom de "Mécanisme de suivi des diffusions des messages éducatifs pendant la campagne de distribution de la MILD."