Il s’est tenu sous forme d’une task force, le samedi 08 décembre 2018 dans la grande salle de conférence de Béatrice Hôtel, une réunion des protagonistes opérationnels de la lutte contre le paludisme en République Démocratique du Congo pour échanger sur l’étude faite sur la prise en charge du paludisme dans le secteur privé.
L’étude était réalisée dans les villes de Kinshasa, Matadi, Kisangani, Goma, Bunia, Kindu et Kikwit par les spécialistes de la santé publique dont un du PNLP, deux de SANRU asbl et un Consultant national. Ils ont graduellement exposés leur travail avant les échanges avec l’audience.
Selon cette étude, le défi d’éliminer le paludisme dans le pays d’ici 2030 s’avérerait possible que si et seulement si les formations sanitaires du secteur privé, qui représentent 47 % des fréquentations du public, respectent la politique nationale de lutte contre le paludisme. Les spécialistes préconisent une supervision des formations sanitaires privées pour arriver au rapportage des données sur les cas reçus et à la couverture universelle du paludisme en RDC.
Cependant, les contraintes majeures sont à prendre en compte pour arriver à contrôler le secteur privé, étant donné que celui-ci est principalement commercial et que les documents normatifs ne prévoient pas la supervision de ce secteur. Par ailleurs, il y a quelques zones dans le pays sans pharmacies, plusieurs points de vente non accrédités et très peu de pharmacies tenues par les pharmaciens : 230 pharmacies tenues par des pharmaciens sur 5000 à Kinshasa.
Pour faire face à ces difficultés, un document de Stratégie de prise en charge des cas de paludisme dans le secteur privé a été élaboré. Il vise à susciter la contribution du secteur privé dans la prise en charge du paludisme conformément à la politique nationale. Et ses axes stratégiques tournent autour de la réglementation, la contractualisation, la communication, le renforcement des capacités, la franchise sociale, l’intégration du secteur privé dans le système national d’information sanitaire (SNIS) et le suivi et évaluation.