Chaque année le mois de mars est consacré à célébration des droits de la femme, actrice majeure dans la lutte contre le Paludisme. Cette année, le thème mondial  retenu  est « La promotion de l’autonomisation des femmes et des filles dans les contextes de lutte contre le changement climatique et réduction des risques de catastrophes ». 

 Il n’est plus à démontré que le changement climatique et le paludisme sont les deux défis majeurs de notre génération. Tous deux affectent de manière disproportionnée les plus pauvres et les plus vulnérables dont les femmes particulièrement en Afrique (1).

L’Organisation mondiale de la santé estime que le changement climatique entraînera 60 000 décès supplémentaires liés au paludisme entre 2030 et 2050, soit une augmentation de près de 15 % du nombre total annuel de décès dus à cette maladie évitable (2).

Il est donc nécessaire de renforcer le dialogue sur les moyens de faire face aux défis interdépendants du changement climatique et de l’élimination du paludisme, afin d’identifier les stratégies et les possibilités d’atténuation de l’impact, en particulier sur les populations les plus vulnérables. Ce dialogue ne peut s’instaurer sans la participation de la femme, actrice majeure dans la lutte.

Il sied de rappeler que le Paludisme impacte négativement les ménages en ce qu’il incapacité ses contributeurs majeurs.  En effet, les coûts directs associés au paludisme représentent en moyenne 12 à 14% du revenu des ménages dont les membres actifs perdent en outre 4 à 7 jours de travail. L’essentiel de l’économie du pays étant informelle, les femmes sont souvent en premières lignes en ce qui concerne la survie du foyer.

 Ainsi, une femme souffrante ou dont les membres de famille souffrent du paludisme, est une femme qui perd aussi un peu de son pouvoir économique.  Car si elle n’est pas immobilisée par la maladie, elle le sera pour prendre soin de celui ou celle qui est atteint. Il est donc, primordial en vue de l’autonomisation de la femme, que cette dernière soit armée pour se prévenir du paludisme.

 Jennyfer TAMBA